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Publié le 25/08/2025

Le 21 mai 2025, les élu.e.s communautaires ont voté à l’unanimité en faveur de l’arrêt du projet du PLUi. Une étape importante, mais pas la dernière, dans le parcours et l’élaboration de cet outil de planification dont les orientations permettront de s’accorder aux enjeux d’aménagement du territoire en Sèvre & Loire. Le tout en répondant aux différents besoins (habitants, entreprises, vie locale, etc.), en améliorant et en préservant le cadre de vie de ses habitants.

Le PLUi signifie « Plan Local d’Urbanisme intercommunal ». Comme son nom l’indique, il est pensé à l’échelle de la Communauté de communes Sèvre & Loire et ses 11 communes-membres. D’ailleurs, dans le cas de son approbation début 2026, le PLUi viendra remplacer les différents PLU « Plan Local d’Urbanisme » des 11 communes de Sèvre & Loire. Ainsi, en dehors de certaines spécificités très localisées, l’ensemble du cadre de vie répondra aux mêmes règles d’aménagement pour créer une cohérence et une harmonie territoriale.

Avant l’ouverture en septembre de l’enquête publique, nous vous proposons une interview croisée entre Christelle Braud, Présidente de la Communauté de communes Sèvre & Loire, et Jean-Pierre Marchais, Vice-Président en charge du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) pour présenter leur vision du projet.

Vous, élu.e.s communataires, avez voté à l’unanimité en faveur de l’arrêt du projet du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) lors du Conseil communautaire le 21 mai 2025. Ce projet va connaître des dernières étapes avant de repasser en délibération début 2026.
Pouvez-vous nous raconter comment est né le projet du PLUi ? Pourquoi avez-vous souhaité lancer un tel projet à l’échelle de Sèvre & Loire ?

Christelle Braud :

« A la fusion de nos deux intercommunalités il nous est très vite apparu la nécessité de la prise de compétence « urbanisme » car l’aménagement du territoire c’est bien plus que la production de logements, c’est bien la traduction de notre projet politique tout entier. Le PLUi affiche notre volonté et nos projections pour les années à venir. »

 

Jean-Pierre Marchais : 

« La fusion et la prise de la compétence « urbanisme » furent une opportunité pour penser l’avenir du territoire et faire jaillir un projet de territoire. De ce fait, nous avons imaginé le PLUi pour faire la jonction de l’urbanisme des 11 communes en un seul et même bloc de façon à pouvoir mieux développer le territoire de Sèvre & Loire. »

L’aménagement du territoire touche à de nombreuses thématiques du cadre de vie : habitat, développement économique, espaces publics, environnement, mobilités, etc.
Quel (futur) portrait du territoire le projet de PLUi entend-il dessiner ? Quels sont les grands objectifs d’aménagement du territoire inscrits dans le projet de PLUi ?

Christelle Braud :

« Nous avons souhaité dans ce PLUi nous projeter sur le logement, notamment avec la contrainte supplémentaire aujourd’hui du ZAN (loi Zéro Artificialisation Nette). Reconstruire la ville sur la ville n’est pas chose aisée dans des communes comme les nôtres qui ne disposent que de très peu de réserves foncières disponibles.

Nous affichons notre volonté d’être un territoire attractif pour les entreprises et les habitants. Pour ce faire nous avons élaborer notre PLUi en consacrant une part importante de notre foncier disponible pour nos zones économiques et nous avons envisagé la densification de nos bourgs au travers d’OAP (Orientations d’Aménagement et de Programmation) pour pouvoir maitriser l’évolution de nos bourgs avec une densité forcément plus forte mais dans le respect des paysages urbains de chacune de nos communes. Cela nous permettra d’accueillir les habitants et de leur offrir un cadre et une qualité de vie agréables. »

 

Jean-Pierre Marchais :

« Dans le cadre de l’aménagement du territoire, nous sommes un territoire dynamique à proximité d’une grande métropole qui joue en plus, il faut le dire, un rôle d’aimant pour les habitants de Sèvre & Loire. Cette attractivité il ne faut pas la laisser passer mais justement en profiter et s’appuyer dessus pour porter au plus haut les ambitions du territoire. Le projet de PLUi inclut bien cette dimension de développement en considérant aussi bien la place de l’habitat que la dynamique économique.

Sur l’habitat, il y a beaucoup de projets, beaucoup de situations, une forte pression sur le prix du foncier et l’accès au logement, sur lequel il faudra ultérieurement mener des réflexions pour les primo-accédants, ainsi qu’éventuellement voir pour un parcours de vie sur le territoire. Au-delà de l’habitat, il y a aussi la pression économique de la métropole. Je pense que nous devons voir ça comme quelque chose de positif et aller dans ce sens pour dynamiser notre économie et de l’adapter aux enjeux environnementaux et aux enjeux économiques de l’époque et des époques à venir pour se projeter sur moyen et le long terme. »

L’élaboration du PLUi est un travail à la fois collectif, concerté et de longue haleine.
Quelle fut la volonté politique des élu.e.s communautaires durant toutes ces années de co-construction ? Comment se traduit-elle dans le projet ?

Christelle Braud :

« Notre moteur principal : ensemble pour nous projeter et être attractifs mais dans le respect de chacune des 11 communes. Cela transparait dans le PLUi avec le nombre important d’OAP, la répartition des zones économiques, les mobilités entre nos communes et les zonages différentiés sur les villages. »

Jean-Pierre Marchais :

« Il nous a fallu tout de suite convaincre de l’utilité de ce projet à tous les acteurs du territoire, et tous les élu.e.s, qui sont maires et conseillers municipaux, de l’intérêt de porter ce travail. Nous avons donc mis en place, dès le départ, un pacte de gouvernance.

Et ce pacte de gouvernance, qui a rencontré l’unanimité au sein du conseil communautaire, nous a permis d’aller un peu plus loin et de se faire confiance tout simplement pour développer tous ces projets autour de l’habitat, l’économie, l’environnement… En cours de route, la loi climat et résilience et le Zéro Artificialisation nette (ZAN) sont venus quelque peu perturber cette situation et la remettre en question. Et probablement que ce pacte de gouvernance nous a permis de mieux appréhender les conséquences du ZAN. Rien n’était facile, pour autant aujourd’hui, nous avons, je pense, la récompense de tous les efforts que la collectivité et tous les élus et techniciens ont réalisés durant ces périodes. Cette volonté de gouvernance, bien entendu, nous l’avons affirmée dès le départ, nous l’affirmons toujours. »